Article du vendredi 27 août 1999

Quelques pièces remarquables

Parmi les 62 voitures récupérées cette semaine par les héritiers Schlumpf figurent 17 Bugatti, une Alfa Roméo, une Delahaye, cinq Delage, une Mercedes, une Bucciali, une De Dion-Bouton, une Austin, une Cottin Desgouttes, deux cycle-cars Bedelia, une Panhard, une Auto Union... « On trouve là dedans quelques raretés », estime ce spécialiste mulhousien de l'automobile, qui connaît bien ces voitures pour les avoir vues à Malmerspach en 1987. « Pour une bonne partie, ce sont effectivement des doublons, mais il y a quand même des autos que le musée n'a pas. L'Auto Union W 25, les Bedelia, la Bucciali, la Cottin Desgouttes, la Veritas, la Delage D 85, l'Alfa Roméo sont des pièces particulièrement remarquables », précise-t-il. Aucune pièce unique en revanche dans le lot de Bugatti. « L'association propriétaire du musée de l'Auto ne s'est jamais intéressé à ce lot, regrette-t-il. Le problème, c'est qu'il s'agit de voitures à restaurer. Et le musée n'a pas de budget, ni pour les acheter, ni pour les restaurer.» Pour ces autos, les coûts de restauration sont en effet très importants. Notre spécialiste donne ainsi l'exemple de la Bugatti 57 (ce lot en comporte dix). « Dans leur état, estime-t-il, elles valent entre 200 000 et 250 000 francs à la vente. Mais le coût de la restauration varie entre 300 000 à 400 000 francs.» L'investissement pour une seule de ces voitures est donc énorme. Et si l'on multiplie par le nombre d'autos, la somme totale à investir pour cet ensemble, s'élèverait donc largement au dessus de 10 millions de francs, valeur du lot estimée par le syndic.